Pour la détermination des tarifs il est indispensable de prendre en comptes les charges et les coûts liés à l’activité, mais aussi le temps non facturable.  

Les charges et les coûts liés à l’activité de micro-entrepreneur

  L’inventaire des charges et des coûts liés à l’activité de micro-entrepreneur, est essentiel. Cela va permettre de déterminer des prix de vente ou une grille tarifaire prenant en compte l’ensemble des charges. Dans la pratique, il s’agit du même exercice qui est fait pour la mise en place du business plan, d’un budget ou du seuil de rentabilité. Cet exercice consiste à lister l’ensemble des charges en les classants :

• Charges variables
• Charges fixes

 

Les charges variables

  Les charges variables ou charges directes sont les coûts directement liés à vos produits ou services. Il peut s’agir par exemple des achats de matières premières, ou de produits, des frais de livraison. Par exemple si vous vendez des bijoux que vous confectionnez vous-même, les matières premières utiles à la fabrication sont considérées comme des charges variables (perles, fils, frais de livraison …).   En tant que micro-entrepreneur, il faut également considérer les charges sociales et fiscales comme des charges variables, compte tenu du fait quelles sont basées sur le chiffre d’affaires.  

Les charges fixes

  Les charges fixes ou charges indirectes, sont des charges nécessaires pour le fonctionnement de votre micro-entreprise. Il peut s’agir de l’achat d’un ordinateur, ou de logiciel, l’abonnement internet ou de téléphone, le coût de l’assurance. Par exemple vous êtes coach et vous souhaitez proposer des webinaires en ligne. Avant même de générer du chiffre d’affaires vous devrez vous faire connaître (site internet, abonnement téléphonique, dépenses de communication, identité visuelle …), avoir les outils pour exercer (ordinateur, logiciel, micro, webcam, lumières, abonnements, …), vous protéger (assurance…), et gérer votre entreprise (frais bancaire, taxes (CFE), …). Pour éviter les mauvaises surpris, tels que des coûts non prévus, il faut être exhaustif et prudent (large) dans la détermination des différentes charges. Cette étape, permet d’avoir une idée précise de la rentabilité de votre activité par rapport aux prix que vous pratiquerez. Il faut garder à l’esprit, que ce n’est pas parce que l’on ne peut pas déduire les charges du chiffre d’affaires en micro-entreprise, qu’il ne faut pas en tenir compte. Au contraire c’est le niveau de charges qui permet de fixer les prix de ventes, et de valider que le régime de la micro-entreprise est adapté à l’activité.

 

Le temps “non facturable”

  Une autre variable à prendre en compte concerne le temps « non facturable ». Ce terme se retrouve couramment chez les prestataires de services (conseils…), il est aussi appelé « temps non chargeable ». Il s’agit du temps nécessaire à l’activité et qui ne peut pas être facturé au client.

Congés-payés

Les micro-entrepreneurs ne bénéficient pas de congés-payés. En période de congés, et plus  encore lorsque l’on est prestataire de services, l’activité s’arrête et aucun chiffre d’affaires n’est généré. C’est pourquoi, il faut le prévoir dans la tarification, en majorant ses tarifs.

Gestion administrative, comptable et commerciale

Être micro-entrepreneur c’est être chef d’entreprise, c’est-à-dire, même si le régime est simplifié, devoir effectuer un certain nombre de tâches administratives, comptables et commerciales. On parle ici de devis, facturation, déclarations, courriers, recherches, formations, préparation, démarchage … Certaine activité demande énormément de préparation, démarches, échanges pour arriver à une vente. Le prix prend en compte ce temps passé. Même si cela n’est pas toujours bien compris par les clients. Par exemple pour un formateur, le temps à facturer ne se limite pas à son intervention, il faut prendre en compte le temps de préparation de la formation, la mise en place des supports, le temps de déplacement, les obligations administratives des formateurs … Il est recommandé de prendre en compte le temps réellement passé quand il peut être quantifié, cela peut être expliqué et détaillé au client.

Par contre pour le temps qui ne peut être directement affecté, une majoration du prix de 10 à 15% permet d’y faire face. Attention cependant de lisser votre rémunération sur l’année, et d’épargner afin de profiter sereinement des congés.